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Accroche-toi, Paméla !

duo féminin philosophico-burlesque

comédie de

Arthur Espinette (Quebec)

L’ARGUMENT

 

  Rescapée d’une inondation qui a ravagé sa maison et tout son passé, Paméla s’agrippe à la table sur laquelle elle s’est égosillée des heures durant avant d’être secourue par un hélicoptère. Cramponnée à cette table dont rien ni personne ne peut la déloger, Paméla tente de préserver ses maigres biens. De son piédestal, elle prend le monde à témoin. Oui, elle a tout perdu, mais pas sa fierté, et pas sa gouaille. Sa fille, Cameron, refuse que sa mère patauge plus longtemps dans ses délires et son indigence ; elle se démène pour lui assurer l’assistance des services sociaux, des ONG. Et ses efforts pour sauver sa mère grâce à des projets de reine d’un jour, poule aux œufs d’or ou méga million n’ont d’égal que sa détermination à trouver soit un emploi soit un époux. Qu’est-ce qui va l’emporter ? l’idéalisme roublard de Cameron ? ou l’honneur crasseux de Paméla ? A l’issue de ce match calamiteux, la seule victoire est celle du rire ... agonistique, forcément agonistique.

 

 

 

 

 

interprétation   Eléonore ECHÈNE

                          Corinne HERRERA

 

mise en scène   Michel GENNIAUX

 

visuel        Jacques GUILLAUD

 

LA PRESSE

 

« Traiter de l’exclusion et de la détresse humaine est une urgence théâtrale : on s’y confronte ici sans complaisance, avec la distance de l’humour et la chaleur de la tendresse entre une femme rescapée d’une catastrophe et sa fille en quête d’insertion sociale. La vitalité goguenarde de ces deux femmes pathétiques métamorphose leur drame en une aventure philosophico-burlesque. »

                                                                                                    Avignon Off, juillet 2006

 

« Les deux comédiennes servent l’ouvrage de façon épatante. Le duo fonctionne à merveille dans un subtil mixage tragi-comique. Bel ouvrage ! »                                                         

                                                                                   Paul Astruc, Midi-Libre, juin 2006

 

« Une comédie contemporaine ponctuée de quelques bons mots délirants en québecois pur jus. Les deux comédiennes nous emportent dans leurs divagations avec bonheur jusqu’à une envolée finale qui tient autant de « Mary Poppins » que des « Parapluies de Cherbourg », comme une happy end improbable à un canular identitaire. »                                                                                   

                                                                     JJ Sivadier, La Dépêche du Midi, juin 2006

 

« A travers ces deux femmes, le texte de Arthur Espinette parvient à aborder des sujets graves (conflit de générations, pauvreté) de manière à la fois humoristique et légère. Cette création de la Dive Compagnie brosse aussi, avec tendresse, le portrait de deux femmes noyées dans un monde à la si tranchante dureté. La situation est douloureuse, mais les tirades loufoques parviennent aisément à alléger l’atmosphère. Un spectacle remarquable. »

                                                                         Frédéric Amadon, Midi-Libre, juin 2006

 

LE PROPOS

 

Oui, bien sûr, être à la rue, et avoir tout perdu, c’est désolant ; mais ça devient désopilant quand on s’appelle Paméla. Et, bien sûr, c’est fort louable d’être charitable, surtout en cas de catastrophe ; mais quand la victime est sa propre mère qui plus est récalcitrante, ce n’est plus de l’altruisme, c’est de l’héroïsme. Cela donne un duel cocasse et féroce, où la bêtise le dispute à l’obstination, la générosité à la duplicité, la misère à la joie, et l’humour à la sagesse.

L’ÉCRITURE

 

Traiter du cas déséspéré de l’exclusion, du dénuement, de la détresse humaine actuelle - et quasi-intemporelle - est une urgence qu’éprouve violemment le théâtre contemporain ; l’idée ici est de s’y confronter sans complaisance, avec la distance de l’humour et le poids de la tendresse, pour que cela reste accessible, compréhensible et ... possible. C’est ainsi que se présente le travail du dramaturge canadien Arthur Espinette, jeune espoir de la création contemporaine qui s’affranchit peu à peu des impasses psychologiques et ouvre sur une poésie burlesque plutôt rafraîchissante malgré la gravité du propos. 

                                                                                 (magazine "Voir Montréal" /mai 2005)

 

Notes de Mise en Scène

Une table, un amoncellement de cartons, de vieux sacs bourrés de choses hétéroclites, un bric-à-brac incohérent sauvé d’une calamiteuse inondation le tout baignant dans la lumière glauque des perditions humaines : tel est l’univers de Paméla, une rescapée en voie de clorchardisation; autour d’elle tout est ravagé, le sol est impraticable encore tout gorgé d’humidité. Réfugiée sur la table qui lui a permis de ne pas être emportée par les flots, Paméla tente de survivre en gardant sa dignité : elle ve donc tenter d’installer ordre et propreté dans cet univers dévasté; on voit se constituer peu à peu un espace de vie méticuleusement organisé posé devant nous comme un barrage contre la déchéance.

Arrive alors Cameron, sa fille, équipée d’un caddie dans lequel elle transporte le matériel destiné à secourir sa mère, à la réinsérer socialement et à lui assurer un minimum de protection; pour parvenir jusqu’à Paméla, il lui faut cheminer en terrain périlleux; à la fois facilitée et ralentie par les dispositifs de protection contre les eaux, sa progression est longue et difficile alors que Cameron, vive et pressée, tente de tourner le dos le plus vite possible à ce monde anéanti pour aborder aux rivages riants du succès social. Sa volonté farouche de s’en sortir et de réussir se heurte cependant à des embûches morales et sociales dont les obstacles matériels sont pleinement représentatifs : comment marcher dans la vie d’un pas élégant et assuré quand on patauge dans la gadoue ? se présenter fraîche et pimpante quand on sauve sa robe in extremis d’une flaque saumâtre ? aborder correctement un entretien d’embauche quand on a un carton pour tout domicile ?

La vitalité goguenarde des deux femmes métamorphose cependant leur drame; elles font de ce parcours du combattant une démarche clownesque; à la fois pathétiques et désopilantes, elles parviennent à vivre cette course d’obstacles dans le maquis de la précarité comme une aventure à la fois philosophique et burlesque.

 

 

                                                                                    Michel Genniaux, metteur en scène

                                                                                                        Rodez le 7 janvier 2006

fiche technique :

durée : 75 minutes

espace scénique : 6 m x 5 m x 4 m

 

tarif & conditions :

1 500 €   - (dégressif pour plusieurs représentations même lieu même jour)

déplacement (0,55 €/km)

hébergement pour 3 personnes

Renseignements :

Contact : 06 76 03 34 58 - ladivecie@gmail.com

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